Le paysage urbain suffoque. Ses usagers aussi. Sols imperméables, végétaux sacrifiés pour simplifier sa transformation, hygiénisation des cours d’eau et des réseaux d’eaux pluviales, prépondérance de l’espace attribué aux véhicules : les espaces urbains sont encore trop peu souvent adaptés aux prévisions climatiques de demain.
La transformation de la ville est lente. Elle nécessite un changement de référentiel culturel pour que les aménagements qualifiés de « propres » aujourd’hui deviennent « vivants » demain.
La renaturation des espaces urbains nécessite une protection du végétal existant, une intensification de l’ensemble des strates végétales, une perméabilité des sols et la préservation du cycle de la matière organique et de l’eau.
C’est à ces seules conditions, qu’il est envisageable de créer des ilots de fraîcheur qui rendent l’espace urbain plus agréable à vivre et de participer à l’accroissement de la biodiversité.
En qualité d’architecte paysagiste, mon rôle est d’éveiller les consciences et d’accompagner les acteurs des territoires à engager des transformations durables et ambitieuses. La pédagogie est un vecteur puissant du changement culturel, nécessaire à la compréhension des enjeux et à l’appropriation des projets.
Mon rôle est donc de conseiller les décideurs, de créer des temps d’échanges entre usagers et acteurs des transformations urbaines et de projeter des solutions en faveur du vivant.
Peu expérimenté dans les marchés publics, je me suis entouré de partenaires avec de l’expérience et des références solides pour des réponses en équipe à laquelle j’ajouterai mon engagement pour le vivant et mon expertise en réemploi de matériaux.
Depuis 2011, le concours national du « Carré des jardiniers » réunit chaque année des entrepreneurs et concepteurs du paysage de tout l’hexagone autour d’une thématique motrice pour la profession. Après une étude soignée des dossiers de candidature et une première phase d’oraux de sélection, le jury révèle les 4 finalistes qui tenteront de décrocher le titre de Maître Jardinier lors de la finale au salon Paysalia de Lyon.
J’ai eu la chance de présenter mon jardin « L’Entre Deux Bruits » lors de la finale de l’édition 2023. Ce projet, porté avec l’entreprise CHEVAL Paysages, concilie « Ville » et « Nature ». Il vise à permettre aux usagers des villes de se ressourcer à l’abri des bruits urbains, de se reconnecter à une nature non anthropisée et à accueillir la diversité végétale et animale en son cœur.
Ce jardin a été réalisé avec une majorité de matériaux biosourcés ou réemployés, preuve que la fabrique de la ville peut se faire avec une partie des éléments qui la composent déjà. Le mur acoustique a été réalisé en béton de chanvre. C’était un défi technique par sa forme en courbe, sa mobilité et par ses dimensions : 25m de long et 3m de haut. Les visiteurs du salon ont beaucoup apprécié l’expérience acoustique et la sensation de fraîcheur permise par le caractère thermorégulateur du matériau.
La structure centrale a été réalisé en lamellé-collé de chutes de production de bois et protège l’écosystème central de toute intervention humaine. Les plantes vivent, meurent, se déplacent au rythme des plus opportunistes. C’est un refuge pour la biodiversité !
Le revêtement de sol, réalisé à partir de dalles gravillonnées sciées, prouve que le réemploi de matériaux peut être esthétique. Il a beaucoup séduit les visiteurs surpris par cette transformation.
Ce jardin a remporté la deuxième place et a été salué par de nombreux représentants de la filière paysage pour son engagement à faire la ville vivante et désirable, pour son message optimiste et le défi technique qu’il représentait.
Il n’existe pas de meilleur exemple d’îlots de chaleur que la cour d’école. Pour la plupart, elles concentrent l’ensemble des défis des transformations urbaines et sociales à entreprendre.
Hier, la cour était imperméable, peu végétalisée et donc peu ombragée, et la majorité de son espace consacré aux jeux de ballons pour les garçons.
Demain, la cour sera perméable, végétalisée et ombragée, support d’apprentissages tels que le goût, la motricité, l’éducation à l’environnement et inclusive.
Les financements par l’agence de l’eau permettent un nombre croissant de transformation de cours d’écoles appelées ici « cour oasis », là « jardin de pluie » ou encore « cour jardin ».
La encore, c’est le temps long, celui de la réflexion autour d’un projet pédagogique qui prime.
N’hésitez pas à prendre contact pour discuter de la faisabilité de votre projet.
Au cours de mes différents accompagnement, je mesure souvent la perte de connaissances dans le fonctionnement du vivant que ce soit pour les végétaux ou la micro-faune.
Cela entraîne parfois des actions dommageables pour le vivant (taille mal exécutée, mauvais choix du végétal pour l’emplacement, minéralisation à outrance) mais aussi des conséquences sur la compréhension des travaux à entreprendre.
Ainsi, il n’est pas rare de rencontrer des habitants d’un quartier qui se sentent incompris, délaissés car ils ont des attentes non prises en compte et une réponse par les décideurs qui n’y répond pas. Ces projets tournent souvent court et attisent les braises qui consument la confiance des habitants pour leurs élus.
La pédagogie est, à mon sens, le seul vecteur de réussite d’un prochain urbain. Par des concertations, des ateliers participatifs, des enquêtes de terrain, il est possible de créer un lien entre le décideur et l’usager. Ce lien est précieux car il reconnecte les humains entre eux, mais aussi les humains avec leur environnement.
Le respect du vivant nécessite, en premier lieu, de comprendre sa vulnérabilité, son fonctionnement, ses bénéfices.
L’accompagnement d’un architecte paysagiste pour vos projets de réhabilitations urbaines : voiries, parcs publics, parc de jeux, îlot de fraîcheur, cours d’école peut vous aider à créer des temps de partage avec les usagers.
Adresse : Laizé (71870)
Tel : 06 13 86 95 50